Lors de leurs menstrues, certaines femmes ressentent des symptômes désagréables, voire douloureux. Pourtant, « avoir ses règles » n’est pas obligatoirement synonyme de souffrance, et de nombreuses femmes le vivent très bien. Le terrain individuel explique en partie cette inégalité face au cycle naturel des femmes. L’hygiène de vie et l’alimentation constituent des facteurs aggravants ou au contraire favorisants le confort pendant ces périodes. Enfin, nos pensées et nos émotions ont également un rôle dans le vécu de notre féminité.
Les symptômes les plus fréquents sont des douleurs localisées dans le bas de l’abdomen. Douleurs lancinantes ou au contraires aigues qui peuvent handicaper certaines femmes. Ces douleurs peuvent parfois porter jusque dans le dos.Il arrive que les menstruations soient accompagnées de maux de tête, de migraines, de diarrhées, de nausées ou encore de vomissements. Le sommeil peut être altéré, les jambes sont souvent alourdies, des tensions mammaires sont présentes…Pour beaucoup de femmes l’arrivée des règles est synonyme de fatigue, de lassitude. Un malaise global peut s’installer. Tout cela joue sur notre humeur qui est déjà mise à mal par le changement hormonal qui s’opère durant nos règles (baisse de la production d’estrogènes, puis de progestérone).
Les outils de la naturopathie peuvent efficacement contribuer à réguler ces troubles et soulager les femmes. Certes, des conseils individualisés en fonction de votre terrain et de votre tempérament que seul un naturopathe pourra déterminer constitue la réponse la mieux appropriée.
Néanmoins, voici des gestes simples et des soins au naturel pour vous aider à traverser ces quelques jours plus en douceur :
–Sur le plan nutritionnel
Il est important de veiller à ses apports en oméga 3 : huiles de cameline, huile de chanvre, huile de noix, mais aussi petits poissons bleus (maquereau, sardine, hareng).
L’huile d’onagre régule la production de prolactine, responsable de la tension mammaire.
Boire beaucoup permet de soutenir l’organisme dans son effort d’évacuation, les menstrues étant un moyen de se libérer de toxines.
Le métabolisme des prostaglandines nécessite des apports suffisants en vitamines et minéraux ; il faut veiller particulièrement aux vitamines B6 et C, et au magnésium.
Les aliments difficiles à digérer et sur sollicitant les fonctions hépatiques sont à éviter : graisses saturées, aliments à index glycémique élevé, laitages, aliments contenant des alcaloïdes (thé, café), viande rouge riche en acide arachidonique… D’une manière générale, des repas légers sont à privilégier.
Les sucres raffinés, en entraînant une production accrue d’insuline, stimulent les prostaglandines pro-inflammatoires ; ils sont donc à proscrire au maximum.
– En termes d’hygiène de vie
Autant que possible, il est préférable de ralentir le rythme et de se reposer: notre corps et notre esprit en ont besoin. La période des règles est un moment d’intimité avec soi-même, avec notre féminité, et nous devrions prendre soin de nous.
L’activité physique n’est pas à bannir, au contraire. Mais il faut la pratiquer en douceur : marche, vélo, yoga…
Les bains de siège froids si pratiqués en amont du déclenchement des règles, ont une action favorable sur les douleurs. Ils permettent également une régulation des flux. En revanche durant les règles les bains tièdes sont à privilégier ; dans ces cas-là, on peut utiliser des plantes apaisantes et régulatrices que l’on fait infuser (achillée millefeuille notamment).
Dans le même ordre d’idées, les bains dérivatifs, excellents pour réguler de nombreuses fonctions du corps, ont une place de choix dans l’équilibre intime féminin.
La bouillotte est notre alliée durant nos règles. Posée sur le bas-ventre ou sous le dos, elle procurera un bienfait et un réconfort inestimables. Sur notre foie, elle l’aidera dans l’accomplissement de ses nombreuses fonctions.
Les respirations ventrales, lentes et profondes, sont une occasion de se poser, de prendre conscience du processus qui s’opère en nous, et de soulager les éventuelles tensions ou douleurs abdominales présentes. De plus, elles permettront au diaphragme de se détendre et de s’ouvrir, avec un impact positif sur notre gestion émotionnelle.
Les massages sont les bienvenus. Qu’ils soient effectués par nos propres soins ou par un tiers, ils apporteront un soulagement physique et psycho-émotionnel incontestables.
La réflexologie plantaire peut s’avérer un bon soutien, en prenant toutes les précautions nécessaires. Pratiquée de préférence hors menstruations, elle agit en douceur et en profondeur afin de réguler les différents systèmes de l’organisme.
– Tisanes et Thés ( Plantes)
L’achillée millefeuille (Achillea Millefolium) a une affinité reconnue avec le sang. Sur la sphère utérine, elle a un effet régulateur dans les cas de dysménorrhée par son action sur les flux sanguins, mais aussi en décongestionnant le foie. L’achillée peut être utilisée en tisanes ou pour des bains de siège.
Le gattilier (Vitex agnus-castus) agit sur l’hypophyse et harmonise le cycle féminin de manière globale. Les troubles liés aux menstruations se verront diminués en consommant ses fruits en infusion ou en gélules, par cures de 2 à 3 semaines.
Le wild yam (Dioscorea villosa) est une plante utile contre les crampes et contractions utérines. C’est sous forme de gélules qu’on la consomme habituellement.
La sauge (Salvia officinalis) est une plante précieuse pour les femmes, mais ses effets sur la sphère nerveuse imposent des précautions. Grande régulatrice hormonale, la sauge peut être consommée en infusion (en veillant au respect des posologies et en ne dépassant pas 5 minutes le temps d’infusion) ou en teinture mère, selon les conseils de votre naturopathe.
En huiles essentielles
l’estragon (Artemisia Dracunculus) est à souligner pour son action anti-inflammatoire, antispasmodique et antalgique : 2 gouttes mélangées à de l’huile de sésame ou à une noisette de gel d’aloé vera en massage sur les ovaires.
L’estragon peut également être ingéré. Dans ce cas, avaler 4 gouttes d’huile essentielle dans une cuillère à café d’huile d’olive, 3 à 4 fois par jour.
La sauge sclarée (Salvia Sclarea) a des propriétés qui se rapprochent de Salvia Officinalis, mais elle est à utiliser en priorité en huile essentielle, car elle présente moins de contre-indications.
Enfin, la lavande vraie (Lavandula Angustifolia), pour son action antispasmodique, antalgique et calmante, peut facilement être utilisée en massage sur le bas-ventre.
En gemmothérapie, les jeunes pousses de framboisier (Rubus Idaeus) agissent efficacement sur le système hormonal féminin (antispasmodique et décontracturant, régulation des sécrétions ovariennes, troubles divers liés aux règles..). De plus, le framboisier joue un rôle protecteur du foie, organe primordial pour un bon fonctionnement hormonal.
– L’homéopathie
Apporte elle aussi des remèdes qui soulageront les douleurs et spasmes liés aux règles : selon les manifestations présentes, votre homéopathe déterminera la formule la plus appropriée.
Le sel de Schussler Magnesia Phos. 6DH sera très utile en cas de spasmes dans le ventre : 2 à 6 comprimés en prise rapprochée (dans un délai de deux heures si crise) mélangées à de l’eau tiède.
– Les travaux de Jacques Ménétrier
sur les diathèses ont démontré l’action régulatrice de la synergie Zinc-Cuivre sur l’axe hypophyse-surrénales-gonades. La finesse de cette approche requiert une analyse poussée que seul un naturopathe formé pourra mener.
– Les Fleurs de Bach
vous aideront à mieux vivre vos règles. Là encore, un conseil individualisé est nécessaire.
– Pour finir, il est important de veiller au bon fonctionnement de son foie, et de soulager ses fonctions (voir article Les plantes du foie)
– L’argile par voie orale (1 verre d ‘eau argileuse le matin à jeun) ou en cataplasmes lors des épisodes douloureux, aura une action équilibrante.
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